Le gouverneur de Tunis prend une décision "homophobe" dans le cadre de la nouvelle dictature


Communiqué - Le gouverneur de Tunis, Kamel Feki, a informé dans un communiqué datant du 22 juin qu'il a ordonné l'arrêt de la diffusion du film Light Year dans les salles de cinéma sous prétexte que ce dernier n'aurait pas reçu les autorisations nécessaires en vertu de l'article 5 de la loi n°1960-19 relative à l'organisation de l'industrie cinématographique.

En réalité, une scène du film montre un baiser entre deux femmes, et une fois de plus, l'Etat tunisien persiste dans la politique de l'homophobie systémique.
 
En bannissant les personnes LGBTQIA+ de l'espace public et de la culture, l'Etat voudrait prétendre qu'elles n'existent pas.
Cette attitude pérennise l'hypocrisie ambiante et elle représente un frein à une éducation sexuelle saine et inclusive.
 
Cette attitude pérennise l'hypocrisie ambiante et elle représente un frein à une éducation sexuelle saine et inclusive.
Le manque de représentativité des personnes LGBTQIA+ dans le milieu cinématographique ou ailleurs ne laisse pas aux individus la possibilité de comprendre leurs désirs (lorsqu'il s'agit d'orientation sexuelle) et de qui elles sont (lorsqu'il s'agit d'identité de genre).
 
C'est aussi parce que l'intolérance devient une norme juridique mise en oeuvre par l'Etat lui-même, que l'incitation et les discours de haine se multiplient contre une minorité dont le seul crime est d'exister.
 
Les autorités publiques s'acharnent ainsi à cibler les jeunes générations et les personnes qui refusent de se conformer à des codes absurdes et archaïques, sans jamais faire preuve d'une telle réactivité face aux questions qui nécessitent une réelle attention, comme la discrimination, la violence et la violation des droits humains.
 
Au demeurant, la communauté LGBTQIA+ en Tunisie reste opprimée, alors que l'article 230 du code pénal condamne à une peine maximale de 3 ans d'emprisonnement les rapports homosexuels.
 
Une fois de plus, "EnaZeda" exprime tout son soutien aux citoyen.n.e.s tunisien.n.e.s LGBTQIA+.
Nous réaffirmons que les libertés individuelles font partie des droits humains universels et que l'Etat ne peut en aucun cas s'y ingérer.
 
Notre révolution féministe continue...

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