L'histoire de plus de 300 étudiants fuyant la guerre en Ukraine : la vérité complète


L'équipe de "Madha-Yahduth?" a organisé samedi 05 mars 2022, un webinaire portant sur le voyage des étudiants de Dnipro en Tunisie, en présence du Dr Nadhem Bahri (le coordinateur du voyage), de Dr Noureddine Bouaina (le coordinateur d'un accord de coopération entre l'Université de Médecine de Sousse et son homologue à Dnipro) et quelques parents et étudiants. Ce webinair a été animé par les journalistes Nouha Belaid et Wasfi Bsila.

Voici les principaux points abordés lors de ce webinaire :

  • L'Ukraine était dans un état normal et rien n'indiquait la possibilité de déclenchement d'une guerre russe dans les jours suivants. Les universités ont appelé les étudiants à assister en présentiel les cours vu que le coronavirus est devenu une chose normale. Elles ont même insisté sur l'obligation de passer les examens en temps réel.
  • Les chauffeurs de taxi ukrainiens ont été les premiers à souligner que la frontière pourrait être fermée et la situation du pays pourra se détériorer, puisqu'ils suivaient l'actualité. Mais la guerre était une surprise pour tout le monde. C'était inattendu.
  • Certaines communautés arabes, notamment la communauté palestinienne, ont imposé le retour de leurs ressortissants à leurs pays une semaine ou plus avant le début de la guerre.
  • Il y avait au moins 500 étudiants tunisiens à Dnipro, mais il n'y a pas de chiffre officiel.
  • Concernant l'annulation des bus au cours du deuxième jour de la guerre, Nadhem Bahri a confirmé qu'il y avait une personne de la communauté arabe, qui a payé une redevance qui dépassait la compensation financière qu'il lui offrait. Cela l'a incité à chercher des bus auprès des entreprises situées dans des villes voisines, et il allait chercher l'un d'entre eux qui se trouvait à 50 km.
  • Nadhem Bahri s'est appuyé sur ses relations personnelles pour s'assurer que ces bus arrivent en toute sécurité et passent les points de contrôle sans qu'il y ait problèmes avec les autorités, sachant qu'il s'agit de 1 000 km de Dnipro à la frontière. Cependant, il a été volé par l'un des participants à ce voyage.
  • Le ministère des Affaires étrangères tunisien a fait ce qu'il a pu faire, au point que le ministre des Affaires étrangères a coordonné avec les ministres arabes des Affaires étrangères afin de faire pression sur la Russie par le biais de la Ligue arabe.
  • En temps de guerre, chacun pense à son intérêt personnel. C'est pourquoi il est normal qu'un étudiant cache sa nourriture et il est normal que chacun réfléchisse à ses intérêts, jusqu'au moment de franchir la frontière.
  • Les conditions du voyage ont été difficiles depuis le début jusqu'à la fin. Il y avait des bombardements dans les pays adjacents au chemin des bus.
  • Les étudiants ont marché 10 km à pied pour atteindre la frontière roumaine. Et quand ils sont arrivés, ils ont trouvé des milliers d'Indiens attendant le moment de partir pendant des jours.
  • La longueur de la file d'attente des voitures pour franchir la frontière était de 13 km, sachant que Nadhem Bahri s'appuyait sur un site internet qui détermine la durée du fil l'attente.
  • 22 étudiants tunisiens n'avaient pas de passeport et qui ont été empêchés par l'armée ukrainienne de franchir la frontière.
  • La diplomatie roumaine était absente au niveau de la frontière roumaine lorsque le premier groupe d'étudiants est arrivé. L'ambassade de Tunisie en Roumanie pensait qu'ils arriveraient dans au moins cinq heures.
  • Le ministère tunisien des Affaires étrangères a convoqué l'ambassadeur de Russie, qui a promis de mettre en œuvre la trêve dans les prochains jours.
  • Dr Noureddine Bouaouina (coordonnateur d'un accord de coopération entre l'Université de médecine de Sousse et son homologue de Dnipro) a confirmé la possibilité pour les facultés de médecine en Tunisie de reconnaître le programme d'études de l'Université de Dnipro, en signalant le sérieux des études de médecine à l'Ukraine, contrairement à l'image promue en Tunisie.
  • Dr Nadhem Bahri a demandé aux parents de ne pas soulever l'opinion publique contre eux.
  • Certains étudiants ne sont pas encore rentrés en Tunisie. Certains ont choisi de rester en Roumanie pour des raisons inconnues, tandis que d'autres attendent leur évacuation par le gouvernement tunisien.

Pour prendre contact avec la diplomatie tunisienne

 
Il est quasi-impossible que la diplomatie tunisienne intervienne sur le terrain ukrainien en absence déjà d'une représentation diplomatie et selon les codes internationaux de l'intervention diplomatique en temps de guerre. Cependant, le ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens a mis des points de contact à la disposition des ressortissants, une fois qu'ils sont arrivés aux frontières, à savoir : 
 
Points de passage Ukraine-Pologne :
  • M. Makrem Arfaoui : +48509541235
  • M. Chiheb Chaouch : +48500594458
  • M.Jilani Chalouachi :  +4917664710301
Points de passage Ukraine-Roumanie
  • M. Marouen Ben Nacer : +21652872743

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