Les deux tiers des cas de traite des êtres humains sont des femmes et plus de la moitié des cas sont des enfants


Selon le rapport annuel de l'Instance de lutte contre la traite, 907 cas de traite des êtres humains ont été enregistrés en 2020, contre 1 313 cas en 2019. Des enfants ont été détectés parmi les trafiquants et le taux d'implication des femmes dans ces crimes est passé de 2,5 % en 2019. à 49 % en 2020.

Le rapport a indiqué aussi que les deux tiers des cas de traite des êtres humains sont des femmes et plus de la moitié des cas sont des enfants, soulignant une augmentation sans précédent de l'exploitation sexuelle des enfants de 32%, mais aussi l'augmentation du phénomène de la vente de nourrissons par 63%. Le taux de travail forcé des enfants a atteint 40 pour cent.

Afin que les chiffres enregistrés ne restent pas de simples statistiques, de nombreux ministères, dont le ministère de la Justice, des Affaires étrangères, de la Famille, de la Femme et des Personnes âgées, se sont déclarés prêts à interagir avec le rapport de la commission afin d'unir les efforts de l'État.

En outre, la loi tunisienne n° 61 de 2016 relative à la prévention et à la lutte contre la traite des personnes définit cet acte comme "Attirer, recruter, transporter, transférer, détourner, expulser, héberger ou recevoir des personnes en utilisant la force, les armes, en les menaçant, ou d'autres formes de coercition, enlèvement, fraude, tromperie, exploiter une position de vulnérabilité, abus d'influence, remettre ou accepter des sommes d'argent, ou des avantages, dons ou promesses de dons pour obtenir le consentement d'une personne qui a autorité sur une autre personne, dans l'intention de l'exploiter, sous quelque forme, que ce soit par l'auteur de tels actes ou en le mettant à la disposition des autres pour l'exploiter.

Cette exploitation sera par le fait d'exploiter la prostitution d'autrui, l'exploitation sexuelle, les services forcés, l'esclavage ou des pratiques analogues à l'esclavage, la servitude, la mendicité, le prélèvement d'organes, de tissus, de cellules, de gamètes, d'embryons, ou d'autres formes d'exploitation.

Par ailleurs, la loi stipule également dans son huitième article que «Celui qui commet l'un des crimes de traite des personnes prévus sera puni d'un emprisonnement de 10 ans et d'une amende de 50 000 dinars." 

 

Ajouter Commentaire

Equipe de rédaction




Articles de l'auteur

Equipe de rédaction