COP27 – L’ambassadeur Mohamed Nasr : « l'Afrique n'a attiré qu'environ 2 % des investissements mondiaux dans les énergies renouvelables ces 10 dernières années »


Le journal égyptien « Al-Ahram » vient d’organiser un webinaire portant sur la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27), qui doit se tenir à Charm el-Cheikh du 6 au 18 novembre. Ce webinaire animé par l’ambassadeur Mohamed Nasr (Directeur du département de l’environnement et du développement durable au ministère des Affaires étrangères, négociateur en chef de la présidence égyptienne de la COP27) et modéré par la députée Dina Abdel-Karim s’est concentré sur l'intensification et la mise en œuvre d'une transition écologique sur terrain grâce à la fourniture de financements, de technologies et à l’engagement politique, pour l'énergie propre et le développement durable.

Selon Monsieur Nasr, la présidence égyptienne veillera en premier lieu à s'assurer que les questions climatiques restent en tête de l'agenda mondial. En deuxième lieu, elle cherche à suivre et assurer le cycle de mise en œuvre sans séries d'annonces de contributions tout en se concentrant sur l’avancement sur terrain concernant la mise en œuvre à l'échelle demandée par la COP26 à Glasgow. Et en troisième lieu, elle veiller à mettre en avant les spécificités des pays en développement et en particulier des pays africains.

Il a ajouté ainsi que l'Afrique a un statut critique car elle est le deuxième continent le plus touché par le changement climatique, selon les scientifiques. En effet, l’Afrique n'a attiré qu'environ 2 % des investissements mondiaux dans les énergies renouvelables au cours des 10 dernières années. Il s’agit de 600 millions d'Africains n'ont pas accès à l'énergie, et de 900 millions n'ont pas accès à une cuisine propre. De plus, plusieurs pays africains ne sont pas attractifs pour les investissements dans les projets climatiques. Avec les nombreux risques auxquels l'Afrique est confrontée, le coût du financement est très élevé. En outre, les gouvernements africains paient jusqu'à 5 % de leur PIB pour faire face à l'adaptation, selon la Commission économique pour l'Afrique et l'Union africaine.

Monsieur l’ambassadeur a souligné ainsi que la présidence égyptienne veillera à amener l'Afrique à la table, non seulement pour la discussion mais pour avoir l'Afrique comme point fondamental toutes les journées thématiques.

Rappelons ainsi que cette conférence va rassembler plus que 20 000 représentants gouvernementaux, ainsi que des organisations de la société civile et du secteur privé. Il s’agit donc d’un cadre de négociations très difficile. Entre 120 et 150 thèmes seront discutés en même temps pendant deux semaines pour arriver à des résultats dans toutes les voies des négociations. La diplomatie joue un rôle majeur pour faciliter les négociations, trouver un terrain d’entente et mettre en place des mesures conformes aux aspirations de chacun.


Pour plus d'informations sur la COP27, veuillez visiter le site officiel du sommet ou celui de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques . On vous invite également à lire tous les articles relatifs au sommet du climat COP27 dans ce dossier.

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Nouha Belaid




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