Les points clés discutés lors du sommet de Paris concernant le "nouveau pacte financier mondial"


Le sommet mondial sur la finance a récemment eu lieu à Paris, la capitale française. Ce sommet a réuni environ 100 chefs d'État et de gouvernement, ainsi que des dirigeants des banques de développement multilatérales, 120 organisations non gouvernementales, 70 partenaires du secteur privé et 40 organisations internationales. L'objectif de ce sommet était de discuter de la création d'un nouveau système financier mondial visant à permettre aux pays en développement de faire face au changement climatique et à la lutte contre la pauvreté.

Les efforts du sommet ont porté sur le renforcement du financement des crises pour les pays à faible revenu, l'allégement de leur dette et la réforme des systèmes financiers post-conflit, ainsi que la fourniture de financements pour la lutte contre le changement climatique en parvenant à un consensus sur le renforcement des initiatives dans des organisations telles que le G20, la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, le Fonds monétaire international, la Banque mondiale et les Nations Unies.

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a souligné lors de l'ouverture du sommet que le système financier mondial actuel, qui gère des actifs d'environ 300 billions de dollars, n'est pas adapté et que les crises multiples actuelles aggravent les chocs subis par les pays en développement. Cela est largement dû à un système financier mondial injuste.

Le président français, Emmanuel Macron, a annoncé que les pays riches avaient accepté un engagement tardif de 100 milliards de dollars pour financer la lutte contre le changement climatique dans les pays en développement. Il a souligné que cet engagement est loin des besoins réels des pays pauvres, mais qu'il est devenu le symbole de l'échec des pays riches à assumer leurs responsabilités financières dans la lutte contre le changement climatique. Cela a conduit à une défiance dans les négociations largement menées entre les pays visant à renforcer les mesures de réduction des émissions de dioxyde de carbone. Le président Macron a annoncé à la clôture du sommet un "consensus complet" sur une "réforme profonde" du système financier mondial.

Dans ce contexte, la Banque mondiale a annoncé son intention d'inclure une nouvelle clause dans ses accords avec les pays les plus vulnérables, permettant de suspendre le remboursement de la dette en cas de catastrophe. Bien que la Première ministre de la Barbade, Mia Mottley, ait salué cette idée, le réseau international d'action climatique a critiqué l'idée de suspension des remboursements et a plutôt appelé à une annulation totale de la dette.

Des progrès ont été réalisés pour certains pays, avec l'engagement des pays riches de fournir 2,5 milliards de dollars au Sénégal pour l'aider à passer d'une dépendance aux combustibles fossiles. La dette de la Zambie sera également réduite, et le Fonds monétaire international augmentera son financement pour les pays pauvres de 100 milliards de dollars.

Ce sommet n'a pas abouti à des décisions fermes et décisives concernant le climat, mais il a jeté les bases de la prise de décisions, d'accords, de lois et de systèmes qui seront travaillés lors de plusieurs autres événements, notamment le sommet du G20 présidé par l'Inde et la COP 28 aux Émirats arabes unis, ainsi que les réunions du Fonds monétaire international à Marrakech. Cela permettra de proposer des solutions plus concrètes pour consacrer une nouvelle charte d'un système financier mondial plus juste.

 

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