Le collectif "EARTH’na" présente 114 recommandations pour faire face aux catastrophes environnementales en Tunisie
Le collectif "EARTH’na" a publié en partenariat avec le programme "Future Leaders" de l'Organisation Friedrich-Ebert-Stiftung Tunisie, un rapport en trois langues (arabe, français et anglais) destiné aux organisations de la société civile sur les droits à l'environnement et au développement en Tunisie. Ce rapport a été également envoyé au Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies à Genève en préparation de l'examen périodique universel de l'Etat tunisien devant ce conseil qui se tiendra en novembre 2022.
Ce rapport s'est concentré sur les catastrophes environnementales auxquelles la Tunisie est exposée afin d'exhorter l'État à prendre des mesures urgentes et globales pour réduire les risques de ces catastrophes anticipées.
Notons d'ailleurs que la Tunisie s'est classée 96e dans l'indice de performance environnementale pour 2022 sur 180 pays classés, 25 places par rapport à 2020. Elle était classée 71e au niveau international. Au classement 2022, la Tunisie se classe cinquième dans le monde arabe et 13e en Afrique.
Notre pays est également le troisième pays au niveau africain en termes de pollution de l'environnement. En plus de cela, la Tunisie souffre de la rareté de l'eau, occupant ainsi des rangs avancés dans le monde arabe en termes de rareté de l'eau.
Le rapport comprenait 114 recommandations réparties sur plusieurs axes dont les plus importants sont :
- Garantir le droit à un environnement sain et équilibré.
- Inscrire l'égalité pour tous dans un environnement sain.
- Consacrer le droit d'accès à l'information environnementale et à l'éducation environnementale.
- Se consacrer à la sécurité alimentaire et agricole.
- Lutter contre la pollution de l'environnement.
- Élaborer des plans pour maintenir la qualité de l'air dans les zones les plus exposées à la pollution atmosphérique.
- Réviser le seuil des sanctions pour les délits environnementaux, notamment en matière de pollution marine.
- Adopter une loi sur la prévention des sites contaminés.
- Créer des départements spécialisés en droit de l'environnement au sein des tribunaux et améliorer le système de surveillance des infractions.
- Préparation d'activités de sensibilisation et d'ateliers participatifs dans les établissements d'enseignement.
- Intégrer la lutte contre le changement climatique dans la législation nationale.
- Organiser une campagne efficace de sensibilisation à l'environnement dans les médias.
- Adopter un tourisme durable accessible à tous.
- Mettre en place le tri sélectif à la source et valoriser les déchets.
- Renforcement de la coopération régionale et/ou internationale avec les pays des parcours pour la protection des espèces migratrices en Tunisie.
- Favoriser la création d'espaces verts et de réserves naturelles.
- Développer des partenariats avec les organisations de la société civile et leur fournir les moyens nécessaires pour bien mener leur mission de protection de l'environnement.
A noter, le collectif "EARTH’na" est un groupe de jeunes Tunisien.ne.s appuyé par un ensemble d’associations environnementales et des droits humains. Il œuvre à mener des campagnes de sensibilisation, d’observation et d’alerte pour ce qui est des questions fondamentales liées aux changements climatiques, à la conservation de la diversité biologique et à toute atteinte à l’environnement et au patrimoine.
Le collectif est appuyé par les associations, les organisations et les fondations suivantes: Friedrich-Ebert-Stiftung Tunisie (FES Tunisie), l’Association Écotourisme Environnement (ETE+) de Nabeul, l’Association Tunisienne de Protection de la Nature et de l’Environnement (ATPNE) de Korba, l’Association de Protection des Animaux (PAT), l’Association Tunisienne ADO+, l’Association Tunisienne pour la Défense des Libertés Individuelles (ADLI), l'Association des Jeunes Ingénieurs, et El Space Innovation Hub.
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