A propos du projet de constitution: Amine Mahfoudh a dit tout ce qu'il fallait dire


Je pense qu’Amine Mahfoudh a dit tout ce qu'il fallait dire sur les ondes de Shems FM à propos du projet de constitution, sans jamais verser dans l'invective et les attaques ad hominem : « Il a massacré Kaïs Saïed, mais avec élégance » disait un ami tout à l'heure.

Les Tunisiens n'aiment pas trop les guerriers au discours cru et qui disent les choses sans ménagement, notamment quand il s’agit de personnes qui occupent de hautes fonctions publiques ou chargées d’une noble mission. D'autres personnes au profil différent de celui d'Amine Mahfoudh entrent en scène quand le discours des laïques doit être musclé, et agressif.
 
A mon avis, son influence risque d'être plus grande, en projetant l'image d'un type calme, pondéré, qui contrôle ses sentiments et qui, malgré sa grande déception, n'est pas animé par un esprit de revanche. Je suis vraiment satisfait de son intervention sur "Shems FM", il a quasiment tout dit.
 
Certains de mes amis lui reprochent de ne pas s’être prononcé sur le vote. Pourtant, les choses sont on ne plus claires : non à cette constitution, vu les qualificatifs très péjoratifs qu'il a employés. D’ailleurs, il ne lui revient pas de donner aux gens des consignes de vote, cela aurait été déplacé de sa part.
 
De toutes les façons, chaque personne est libre  dans son choix de voter, ou bien pour cette nouvelle constitution;à réviser, ou choisir non pour un projet visant vers "l'islamisation" d'un Etat Civil. 
 
En fait, à travers les réseaux sociaux, depuis la publication de ce projet, on a vu beaucoup de réactions négatives et contre la passation de ce dernier, notamment concernant les articles 5, et 55,  touchant le caractère civil de l'Etat tunisien, dont la constitution de 2014 a mis en oeuvre. 
 
A mon avis, si le projet de constitution proposé par Kaïs Saïed ne s’améliore pas, Amine Mahfoudh se prononcera clairement sur ce sujet quelques jours avant la tenue du référendum et incitera les Tunisiens à voter « non ».
 
 
 

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Mohamed Sadok Lejri




Mohamed Sadok Lejri