Tunisie : Naviguer au Milieu des Tempêtes avec Sagesse et Détermination
De manière générale, dans cette course effrénée que vivent nos compatriotes au quotidien pour leur survie, les Tunisiens sont confrontés à ce que je nommerais nos deux types de défis : d’un côté, il y a ceux qui mènent « des compétitions encadrées », et de l’autre, ceux qui traversent « des dynamiques ouvertes ». Ceci n’est en aucun cas lié à un niveau social, intellectuel ou de richesse. Le législateur, dans son infinie sagesse ou folie, traduit aujourd’hui en justice à la fois ceux qui créent des entreprises avec des milliers d’emplois pour nourrir le peuple au même titre qu'un simple gardien ou travailleur journalier dans ces entreprises qui n'a pas réussi à honorer un chèque sans provisions chez un marchand de légumes pour nourrir ses enfants. Il est donc nécessaire de comprendre la nature des enjeux face à ces obstacles avant la mort par épuisement qui attend nos concitoyens.
Pour illustrer toute mon analyse et pousser le paroxysme à son comble, je ne choisirai pas la drogue comme exemple, même si elle sévit pleinement dans chaque recoin du pays au vu et au su des autorités, mais plutôt le football, seul échappatoire du marasme national, pour expliquer la probabilité d’une agonie attendue et certaine de ce que fut la Suisse du monde arabe, avant même que le Moyen-Orient ne découvre le pétrole.
Les compétitions délimitées, telles que les matchs de football, offrent un cadre clair avec des règles établies et des objectifs précis. Dans ces situations, il y a un début, un milieu et une fin bien définis. La victoire est souvent mesurée en fonction de résultats tangibles et observables. Cependant, il est essentiel de reconnaître que la vie ne se résume pas uniquement à ces moments de compétition. Nous rencontrons également des dynamiques ouvertes, où les règles ne sont pas figées et où les possibilités semblent infinies.
Les dynamiques ouvertes de la vie nous obligent à repenser notre approche. Contrairement aux compétitions délimitées, il n'y a pas de règles strictes ni d'objectifs finaux clairement définis. Ces situations nous demandent d'être flexibles, adaptatifs et ouverts au changement. Dans ce contexte, la victoire ne se mesure pas nécessairement par des trophées ou des médailles, mais par notre capacité à naviguer tant bien que mal à travers les défis inconstants et les opportunités qui ne le sont plus.
Alors que la Tunisie traverse une période tumultueuse, marquée par des défis politiques, économiques et sociaux, il est essentiel de se rappeler que nous sommes tous des acteurs des enjeux politiques de notre pays. Comme dans toute compétition délimitée, nous sommes confrontés à des règles établies par des décideurs, mais nous sommes également immergés dans les dynamiques ouvertes, où les possibilités sont infinies et où nous avons le choix de dire non et de faire autrement.
Nous devons nous interroger : comment naviguer au milieu de ces tempêtes avec sagesse et détermination ? Les compétitions délimitées nous confrontent à des défis urgents et tangibles, comme la recherche de solutions à nos problèmes imminents pour surmonter les crises actuelles à court terme, telles que comment se nourrir, se soigner et éduquer nos enfants. Cependant, nous ne devons pas perdre de vue les dynamiques ouvertes, qui exigent une réflexion à long terme et une vision pour l'avenir, avec cette grande responsabilité qui pèse au-dessus de nos têtes : à qui confier désormais les clés de notre nation.
Dans cette période de turbulence, il est temps de remettre en question nos approches et nos attitudes. Avons-nous été trop attachés aux règles rigides et aux objectifs immédiats, au détriment d'une vision plus large et plus inclusive pour notre pays ? Avons-nous été trop enclins à nous concentrer sur les victoires momentanées, sans prendre en compte les défis perpétuels auxquels nous sommes confrontés en tant que société ?
Nous devons nous rappeler que la victoire véritable ne réside pas seulement dans la résolution des problèmes immédiats, mais dans notre capacité à nous adapter, à innover et à construire un avenir meilleur pour les générations à venir. Cela nécessite un changement de mentalité, une ouverture à de nouvelles idées et une volonté de travailler efficacement avec ceux qui auront un impact positif sur le pays, en écartant définitivement et sans aucun remords les médiocres.
En cette période cruciale, j'appelle chaque Tunisien à se joindre à cette réflexion collective. C'est en étant conscient du danger qui nous guette et en comprenant la complexité de nos défis que nous pourrons naviguer avec succès à travers les tempêtes qui nous attendent. Ensemble, avec sagesse et détermination, nous pouvons surmonter ces épreuves et tracer un chemin vers un avenir plus radieux pour notre bien-aimée Tunisie.
Restons unis, restons forts et intransigeants, disons définitivement non à la servitude !
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