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Un écrivain tunisien expose ses livres à la vente au bord de la route devant la foire du livre
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Mariem Jendoubi
- novembre 2021
Cette photo a été publiée par l'écrivain tunisien Kamal Riahi sur son compte Facebook. Il s'agit d'un écrivain proposant ses livres en vente au bord de la route, devant la foire du livre du Kram. Il semblait être dans un état désastreux.
En Tunisie, l'écrivain a le choix entre satisfaire l'âme et les esprits et, satisfaire son estomac. C'est la raison pour laquelle, cet écrivain a choisi de vendre ses livres devant la foire du livre de cette manière, malgré l'aspect symbolique de cet endroit.
En 2019, le slogan de la foire Internationale du Livre de Tunis était «Lire pour vivre deux fois », mais il semble difficile de survivre et d'avoir même un bout de pain, quand le citoyen en général et l'écrivain en particulier, sont incapables de subvenir à leurs besoins quotidiens. On se pose ainsi une question: Pouvons-nous inviter à nouveau nos écrivains à vivre deux fois à travers un livre au moment où l'écrivain tunisien est devenu menacé dans son existence quotidienne réelle ?
Cela nous amène à nous demander à nouveau : pouvons-nous subvenir à nos écrivains les conditions nécessaires pour qu'ils soient fidèles à nos slogans ? La Tunisie est-elle le pays des slogans lâches ?
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