JO Paris 2024 : Une journée au village olympique
Jeudi 1er août, nous avons eu l’opportunité de visiter le Village Olympique. Tour d’horizon de cette ville en réduction où se côtoie un patchwork de nationalités, le tout dans une ambiance amicale et fraternelle.
De prime abord, ce qui saute aux yeux lorsqu’on se rend au village olympique, c’est la sécurité, très renforcée. Pour y accéder, il faut passer par une multitude de check-points.
Humains et objets sont passés au scanner. Des agents veillent constamment sur les lieux et scrutent les moindres faits et gestes.
48h plus tôt, j’avais pris un rendez-vous pour décrocher le pass d’un jour, sésame indispensable délivré par le chef de mission de la délégation de Djibouti.
Lorsqu’on effectue cette démarche, il faut s’y prendre tôt car la police doit vérifier au préalable que le visiteur n’a pas d’antécédent judiciaire. C’est seulement après cette vérification que l’accord est donné, selon les confidences d’un agent qui a gardé l’anonymat.
Une fois traversé tout ce dispositif sécuritaire, nous voilà à l’entame de ma visite au village. La première impression ? Un sentiment de fascination et de vertige, devant tous ces athlètes, femmes et hommes, venus de divers horizons et qui vaquent à leurs occupations quotidiennes.Certains se relaxent et se remettent de leurs activités sportives matinales. D'autres sont en train d’accorder une interview à une télévision ou à une chaîne radio dans l’espace dédié. Certains discutent en groupe dans une ambiance détendue. On croise aussi des stars du sport qu’on a l’habitude de voir à la télé. Des noms célèbres comme le sprinteur jamaïcain Oblique Seville, l’Ethiopien Selemon Berega, recordman du 10 000m et champion olympique en 2021, ou encore le nageur norvégien Henrik Christensen.
Dans un anglais approximatif, il nous confie : « Ici nous sommes en famille. Entre sportifs, la communication passe. Nous passons de bons moments bien que chacun reste concentré. Pendant notre séjour, nous vivons une universalité qui transcende les barrières. »
Au village olympique, les délégations sont installées par pays et souvent par ordre alphabétique. Leur espace de résidence dépend du nombre de membres dans la délégation. Certains pays occupent une grande partie d’un bâtiment comme le Japon dont le drapeau est visible de loin. D’autres se sont aménagés des espaces de détente pour leurs athlètes où ils peuvent se rencontrer et discuter.
Dans ce lieu où l’on trouve tout, la boutique des JO est très visitée. Les athlètes y font leurs achats pour immortaliser leur passage.
Dans chaque coin, sont installés des distributeurs automatiques et des buvettes où les athlètes peuvent se désaltérer et grignoter. Quant au restaurant olympique, on y trouve les spécialités culinaires du monde entier. « Chacun y trouve son goût et sa préférence », déclare ce chef rencontré. Presque toutes les cuisines du monde sont représentées. La file est longue à l’heure du déjeuner et il faut faire preuve de patience pour récupérer sa commande. Depuis que certains athlètes ont manifesté leur déception sur les réseaux sociaux quant à la qualité de la nourriture disponible au village, les bouchées doubles ont été mises pour satisfaire tout le monde. Quelque 40 000 repas sont préparés quotidiennement.
Au village olympique, on croise aussi de nombreux volontaires mobilisés à l’occasion des JO et postés à chaque coin de rue pour orienter, guider et porter assistance en cas de besoin.
La spiritualité n’est pas omise, puisqu’il existe ici un centre multiconfessionnel. Du bouddhiste au musulman en passant par les chrétiens et les athlètes de confession juive, des aumôniers officient pour accompagner les fidèles dans la pratique de leur religion.
Une journée au village, c’est un peu comme si l’on avait fait le tour du monde en un jour. Après tout, il n’est pas un pays qui manque à l’appel !
Propos recueilli par Kenedid Ibrahim Houssein
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