Enseigner est un art avant d’être un simple métier


L'enseignement n'est pas une affaire d’une simple dictée, et la polyvalence est utopique. Nul ne peut se permettre de tout enseigner. Par exemple, un Kinésithérapeute basique est comme un médecin généraliste. Il touche à tout mais il n'est pas spécialiste. Il ne peut tout traité et soigner; beaucoup de connaissances l'échappent. Et s'il est correcte et conséquent avec soit même, il se réfère à ses confrères spécialistes et ne garde pas le patient pour lui et met sa vie en danger.
 
L'enseignement est une affaire perplexe. Il ne suffit pas de prendre un cours auprès d'un enseignant. Il ne suffit pas de vouloir transmettre le cours intégralement sans comprendre entre les lignes. Souvent, certains collègues omettent de signaler l'auteur et certains effacent le nom de l'auteur et mettent leurs noms. Etre digne avec soit même et les étudiants, c'est se faire respecter, car notre pays est si petit et les étudiants finiront de le savoir.
 
Enseigner est un don et un véritable art, soit  tu l'as soit tu ne l'as pas, et faire semblant de tout savoir est une connerie que si tu l'adoptes tu seras mal partie.
 
Un Enseignant qui ne fait que dicter son cours, il déshonore le métier, son temps et celui des étudiants sans se rendre compte et pour son palmarès ça sera un acompte. Même si au cours de leurs formation les étudiants ne disent rien par peur et par respect à cet enseignant, mais dés qu'ils auront leurs diplômes, ils vomissent et crachent tout. Nos jeunes étudiants sont intelligents et méritent notre respect, soit on se respecte pour se faire respecter ou bonjour le mépris.
 
Quelle honte aussi, de vouloir tout enseigner sans avoir  de l'expérience. L'absence d'un vécu de la pratique est une erreur impardonnable. L'avantage d'avoir eu de l'expérience dans les services hospitaliers, est d'avoir eu les opportunités de développer ses compétences. Je me rappelle de l'histoire d'un collègue plus âgé que moi. En fait, vu le nombre des groupes important des étudiants de la 3ème année de l'UCS et la politique restrictive au point de vue volume horaire, le cours d'appareillage en partie a été confié à ce collègue qui n'a jamais mis le pied sauf pour dire bonjour au CAO de ksar Said, et n'a jamais pris en charge des patients à appareiller des scoliotiques, des amputés, des IMC etc. Le jours de préparation des questions des examens écrits fût grande ma surprise car il a commencé par les généralités.
 
Dans notre domaine, l'expérience professionnelle constitue la plus value de l'enseignement. Etre sans vécu professionnel s'est se sentir désarmé à l'image d'un soldat qui va à la guerre sans arme. L'enseignant finira par se sentir ridiculisé et le soldat par être tué. Je me  demande comment certains collègues acceptent ce genre de  traitement de leur personne car il n'y a pas que l'argent qui compte. C'est vrai qu'on peut gagner de l'argent si on opte pour l'enseignement mais ce dernier a ses règles. En conclusion, "Acha men Arafa Kadrouhou" et que demain soit meilleur.
 

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Youssef Bahri




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