Voter « oui » au référendum veut dire voter contre les intérêts d’Ennahdha?!


J’ai rencontré, ces derniers jours, beaucoup de gens issus de la classe moyenne et des milieux populaires (Intilaka, M’nihla, centre-ville de l’Ariana, dans le quartier où j'habite, Oued Blibane de Sousse, etc.). Les gens qui s’apprêtent à voter « oui » au projet de constitution qui sera présenté au référendum du 25 juillet prochain dépassent largement ceux qui comptent voter « non ».Toutes les réponses que j’ai obtenu obéissent à la même logique: voter « oui » au référendum, c’est voter contre les intérêts d’Ennahdha.

Ils estiment qu’en votant « oui » au référendum, Ennahdha ne consolidera pas son emprise sur le pays. Ce qui n’est pas tout à fait faux.

Bien entendu, il ne s’agit pas d’une étude rigoureuse répondant à des critères scientifiques, loin s’en fout, mais d’intentions recueillies au cours de quelques conversations à bâtons rompus.

Je me suis toutefois rendu compte que le « oui » ne fera pas un piètre score au référendum qui aura lieu dans quelques jours.

Et, à mon avis, les analystes qui pensent que ce référendum est susceptible de prendre la valeur d’un plébiscite « pour » ou « contre » Kaïs Saïed, ou bien « pour » ou « contre » Ennahdha puisqu’il s’agit en fait de deux faces d’une même pièce, ne sont pas très loin de la réalité.

Décidément, les Tunisiens n'ont toujours pas compris ce que c'était qu'une constitution.

Ils ne saisissent toujours pas la portée de chaque élection.
Ils n'ont toujours pas compris qu'une élection de cette nature est décisive pour l'avenir des futures générations et qu'elle pourrait sérieusement le compromettre.
 
 

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Mohamed Sadok Lejri




Mohamed Sadok Lejri