La Tunisie connaît une terrible hausse des prix, à cause de monopole ou de la perte de certains matériaux, dans les deux cas, l'Etat porte la responsabilité, et malgré cela, des solutions existent.

En effet, il faut un remaniement ministériel complet, ça doit être un gouvernement de guerre, avec la nécessité de tenir une réunion d'urgence avec les hommes d'affaires, de prendre les mesures convenues, et de les promulguer dans un arrêté présidentiel. Mais il faut également prendre des mesures contre le lobby "Bikhireya", les héritiers de "Ben Ayed" et "El Chaabouni", ce groupe contrôle le marché des aliments pour animaux.

L'État doit aussi contrôler et surveiller toute la production. Mais cela ne peut se faire qu'en surveillant tous les lieux de stockage privés. L'Etat doit inciter le paysan à cultiver les matières dont nous manquons. Et il devrait s'employer à intensifier la surveillance des voies de distribution.

Cela a conduit à la crise que nous vivons récemment, à cause d'une pénurie de plusieurs produits tels que la farine, les œufs, le café et le sucre, qui à son tour, a affecté la production et la fabrication d'autres produits de consommation.

Nous sommes devenus menacés par une crise alimentaire, car même les supermarchés et les épiciers vous obligent à acheter une certaine quantité ou à les réserver à certaines personnes (comme leurs clients quotidiens, par exemple).

En outre, tous les gouvernements depuis l'indépendance jusqu'à présent ont la même pensée. Ils dirigent l'État sans plan. Au contraire, il ne fonctionne que quotidiennement.  Ce sont des ministres qui ont étudié à la "Sorbonne", "Harvard" et "Oxford", alors que nous sommes de simples individus qui ont étudié à l'Université tunisienne.

On peut dire que l'Etat tunisien, après la révolution, s'est dirigé à la vitesse de l'éclair vers le capitalisme sauvage.  L'économie tunisienne est devenue une économie de rente. Dans chaque secteur, il y a une famille influente et contrôlante, jusqu'à ce que l'Etat soit devenu l'otage de ces familles. .

La seule solution pour se débarrasser de ces « cartels » est de travailler à la création de nouveaux hommes d'affaires patriotes et fidèles à l'État. Cela ne se fait qu'en soutenant les propriétaires de micro-entreprises, en accordant aux titulaires de diplômes supérieurs des prêts importants,les accompagnant, retirer de nombreuses licences à ces « cartels », et faisant du monopole de l'État pour certains domaines.