L'intimidation est un phénomène qui a toujours existé dans la société. Sa propagation s'est encore accrue, notamment avec l'émergence des réseaux sociaux, tels que Facebook et Instagram, qui sont malheureusement devenus pour la majorité un moyen de comparer la vie d'une personne à une autre, ou de répandre des idées toxiques de harcèlement. Il s'agit d'un phénomène auquel la plupart d'entre nous ont été exposés, même pour une fois dans sa vie, qui nous montre à quel point la cruauté de certaines personnes qui ne se souciaient pas de ce que un simple mot peut faire dans la vie d'un autre individu, surtout dans l'aspect psychologique.
Si nous voulons définir le mot, alors l'intimidation c'est "exploiter la force de la faiblesse des autres pour faire ses preuves, cela expose la victime à de nombreux problèmes ... l'intimidation lorsqu'elle tombe sur l'enfant est plus forte et son effet est plus féroce, car l'enfant est incapable de répondre, cela peut aussi être fait en exploitant le pouvoir et l'influence dans certaines action".
L'UNICEF définit d'ailleurs l'intimidation comme étant "une forme de violence perpétrée par un individu ou un groupe d'individus contre un autre ou le dérangeant de manière délibérée et répétée. Les abus ou autres mouvements se produisent sans être remarqués". Ce n'est pas du nouveau dans notre société, comme je l'ai dit déjà, mais c'est largement répandu partout, que ce soit dans la rue, les écoles, les administrations et autres.
Il ne fait aucun doute que l'intimidation affecte négativement la victime, provoquant de mauvais effets psychologiques. Quant à l'intimidateur, les psychologues pensent qu'il souffre de crises psychologiques, il trouve donc que faire du mal à la victime est un moyen de faire ses preuves.
L'intimidation peut prendre de nombreuses formes, notamment l'intimidation physique, verbal, qui se traduit par des insultes ou des menaces, et sur le côté social, visant à nuire à la réputation d'autrui à travers des rumeurs.
Nous avons toujours vécu/vu des situations comme celle-ci : ils se moquent de vous pour votre apparence, pour votre poids, pour vos vêtements, pour votre façon de parler, pour votre accent, et bien sûr pour votre différence. Ils n'acceptent pas la différence dans ses multiples aspects... ils veulent que tous les gens soient pareils... tous pareils.
Quand les professeurs et les enseignants participent au crime d'intimidation
Malheureusement, certains enseignants participent à ce crime. Se moquer d'un élève en rabaissant sa valeur devant ses collègues est considéré comme la plus grande erreur ou plutôt un crime contre lui. Se moquer de ses idées, ou de l'effort qu'il a fait, ou lui donner un surnom qui lui collera tout au long de l'année, d'autant que ses autres collègues s'en serviront pour se moquer de lui, n'est pas un bon comportement... Non seulement cela, mais il y a aussi des professeurs qui intimident même sous l'apparence de l'élève.
C'est malheureux pour moi, d'autant plus que l'ensignant doit être un exemple et un modèle pour les élèves. Comme le dit le dicton, "un enseignant était presque un prophète", pas pour propager et justifier de telles actions et idées dans la conscience des générations futures.
Mais aussi, et à mon avis, la faute incombe aussi aux parents. Le problème réside dans la manière et l'environnement dans lequel l'individu vit et est élevé. Malheureusement, dans la mentalité de la plupart des parents, on ne trouve pas un la culture de l'amour, l'expression des sentiments avec ou sans raison, le soutien moral. Il y a ceux qui manquent de la valeur de leurs enfants et ne leur apportent pas ce dont ils ont besoin, l'amour et le soutien moral notamment, et de les défendre...
On retrouve plutôt l'intimidation et la culture patriarcale, en ne donnant pas d'importance aux plaintes de leurs enfants sans faire attention aux signes d'anxiété psychologique qui apparaissent sur eux.
Plus d'un quart de milliard d'enfants scolarisés sont victimes de violence psychologique et de harcèlement
Les statistiques de l'ONU ont montré que sur plus d'un milliard d'enfants scolarisés dans le monde, un quart d'entre eux, sont exposés à la violence morale, à l'intimidation et parfois à la maltraitance physique.
En Europe et en Amérique du Nord, un adolescent sur trois a été victime de harcèlement scolaire au moins une fois dans sa vie. Les personnes les plus exposées au harcèlement sont souvent les pauvres ou les minorités ethniques, linguistiques ou culturelles.
Pour la Tunisie, l'intimidation est forte et présente sous toutes formes. Comme nous l'avons, il y a un « feu vert » donné par la famille, le milieu scolaire, par le professeur... un phénomène qui a contribué à l'augmentation des suicides chez les adolescents et même les enfants.
Parfois, les parents ne perçoivent pas les signes fournis par leurs enfants victimes d'intimidation, mais il existe des signes forts qui servent d'alarme, surtout lorsque des effets physiques sont détectés sans raison convaincante (comme des coupures et des ecchymoses), surtout s'ils sont fréquentes, ou lorsque l'enfant ne veut plus aller à l'école ou être dans des réunions sociales.
En outre, ce qui a aggravé les choses, c'est l'absence de psychologues dans les écoles, qui sont censés aider et accompagner l'élève, car plusieurs études ont prouvé que l'intimidation peut provoquer la dépression et même le suicide. Cependant, la politique de l'État ignore complètement l'aspect psychologique, notamment la santé mentale de l'élève.
Considérant que le harcèlement moral est un phénomène de santé et de société, un traitement est possible, en ouvrant des ateliers de dialogue avec les cadres éducatifs, les élèves sur ses dangers et ses effets psychologiques dévastateurs pour assurer un meilleur environnement d'apprentissage.
Selon une étude récente, "l'intimidation menace également la vie des enfants et des adolescents, car c'est lié à une multiplication par près de 3 des tentatives de suicide dans le monde entier. L'étude a inclus un grand nombre d'enfants et d'adolescents entre le âgés de 12 et 15 ans, vivant dans 48 pays, et les chercheurs ont découvert que plus de 30 % des adolescents participant à l'étude avaient été victimes d'intimidation dans les 30 jours précédant l'enquête.
Quand Facebook en Tunisie se transforme en un espace d'harcèlement
En Tunisie, le Facebook n'était pas exempt de formes d'intimidation, nous citons, l'exemple, de notre collègue Fadwa Chtouro, journaliste au service de l'information de la chaîne "El Watanya", qui a été victime d'un campagne de moquerie et d'intimidation généralisée sur les réseaux sociaux le jour où elle a couvert l'attentat à la bombe qui s'est produit près du siège de l'ambassade des États-Unis à Tunis.
Pourquoi? Parce que la journaliste est apparue aux gens sans maquillage ni cheveux coiffés, alors qu'elle courait pour couvrir l'événement et ne pensait pas à son élégance et à sa forme, mais il y avait ceux qui considéraient qu'il avait le droit de poursuivre Fadwa parce qu'elle apparaissait dans sa nature et sans "Retouches".
Les commentaires blessants et insultants abondent, à tel point que l'attentat à la bombe devient secondaire par rapport à l'intérêt des gens pour son apparence.
Finalement, si je veux parler d'une expérience personnelle, chers lecteurs, j'ai été plusieurs fois victime d'intimidation, même par mes professeurs, malheureusement. Mais l'individu ne doit pas s'arrêter sur des mots, mais plutôt il doit persévérer et continuer à aller de l'avant, croire en lui-même et en sa capacité à tendre la main "N'abandonnez pas... Soyez vous-même".