Le président Kais Saied poursuit sa politique de détachement de la décision nationale, avec la création de décret de la "Commission nationale consultative pour une nouvelle République", qui a nommé ses membres d'une façon parachutée, l'a chargée de rédiger la nouvelle constitution pour la République tunisienne, mais aussi de proposer des réformes économiques et sociales dans un délai d'un mois, sans que ses actes soient contraignants pour le président.
Ce décret est largement rejeté par la plupart des composantes de la société civile et politique de notre pays, dont notamment l'Union générale tunisienne du travail, qui a publié un communiqué rejetant le dialogue formel et consultatif du président.
La Commission nationale de défense des libertés et de la démocratie déclare son rejet de ce décret et de la politique d'imposition du fait accompli poursuivie par le chef de l'État en dehors de la légitimité constitutionnelle et légale.
La commission valorise aussi la position de l'Union générale tunisienne du travail et toutes et tous les diplômé(e)s universitaires d'éloigner les doyens des facultés de droit envers l'exploitation politique de l'Université tunisienne au service d'un projet personnel qui instaure le monopole du pouvoir.
Par ailleurs, la commission appelle toutes les parties concernées par l'appel du président, à refuser de jouer le rôle de faux témoins et à ne pas s'engager dans le processus de démantèlement des organes de l'État.
La commission appelle également tous les citoyens à lutter pour le système démocratique et à rejeter l'autocratie absolue.