Plusieurs questions relatives au domaine du tourisme se posent notamment : pourquoi ne pas diversifier l’offre tunisienne et améliorer sa qualité dans le secteur du tourisme? Pourquoi ne pas redéfinir les modalités d’octroi de l’autorisation prévue par le Décret du 4 juin 1957 pour l’acquisition de résidences par les étrangers ?
Aujourd’hui, un senior européen dispose en moyenne de 200 000 euros de patrimoine liquide en plus d’une moyenne de 2000 euros de pension de retraite mensuelle. Donc, développer les résidences médicalisées pour seniors serait adapté à la tranche d’âge des 65-75 ans des Européns des classes moyennes voire ouvrières en Tunisie. Un créneau qui s’est développé au Portugal, au Maroc… Mais, la Tunisie a plusieurs atouts: la gériatrie en médecine y est très développé, le personnel paramédical est fortement disponible, les traditions d’accueil y sont ancrées depuis très longtemps (CNRO à Monastir…), et elle dispose d'un patrimoine immobilier touristique à adapter assez facilement.
Il faut également favoriser la création des restaurants et des établissements de loisir de haut de gamme par l’octroi automatique de l’autorisation de vente de boissons alcoolisées et développer la formation de chefs de haut niveau avec la promotion des produits du terroir adaptés à la haute cuisine. La Tunisie dispose d’un riche patrimoine culinaire attirant les inconditionnels du bon goût et du raffinement extrême.
Il faut aussi, favoriser le développement des activités culturelles intégrées aux activités touristiques en assouplissant l’octroi des autorisations aux opérateurs professionnels et en créant un guichet administratif unique. Il faut d'ailleurs, faciliter l’organisation de festivals culturels par des un dispositif juridique souple et incitant a l’investissement. Il faut viser deux à trois grandes activités culturelles et touristiques par gouvenorat et par an.
De plus, il nous faut concevoir une stratégie pluridisciplinaire d’animation qui s’appuie sur une démarche pédagogique de vulgarisation de l’histoire, de notre patrimoine matériel et immatériel. Il faut promouvoir les routes thématiques le long du pays, empreinte romaine, soufisme, thermalisme, tourisme golfique itinérant, tourisme de plaisance avec circuit des huit ports du pays, marathons, treks, sports extrêmes (char à voile, delta plane,…).
Il est aussi recommandé de concevoir une stratégie d’animation et de valorisation des sites naturels, favoriser le bivouac, le camping, les gîtes ruraux, et les expériences à vivre (culture sous le palmier dattiers, récolte des olives,…), découvrir nos montagnes, notre désert, nos mers, nos forêts…etc.
Mais d'avancer avec tout cela, il nous faut nettoyer notre pays, réduire à la source la pollution, éduquer sur la qualité de l’environnement, pour notre dignité d’abord, taxer s’il le faut les pollueurs, bannir les emballages polluants, les collectant pour recyclage, que l’ANPE et l’APAL jouent pleinement leur rôle.
Pourquoi ne pas avoir l’audace de foncer pour l’intérêt de la destination Tunisie, de la croissance , de l’emploi à valeur ajoutée et autres? Pourquoi ne pas revisiter un secteur qui connaît ses limites aujourd’hui, et qu’on pourrait relancer en l’adaptant aux strandards internationaux ? Pourquoi pas ?