Nous avons toujours tendance à dire que ceux qui ont de l'argent, gouvernent et décident des choix politiques d'un pays. Ces gens là, sont souvent anonymes et loin des regards mais ils sont omni présents dans notre quotidien. Ils dirigent le pays via des personnes interposées qui disposent d'un pouvoir d'influence. Ces intermédiaires occupent différents postes de responsabilités. Leurs but est de préserver et perdurer leurs intérêts avant tout, même au dépend de l'intérêt suprême nationale.
Ces commis de l'Etat veulent toujours avoir leurs parts du gâteau, conformément au proverbe : "Celui qui vend du miel lèche ses doigts ". Ces commis sont éparpillés sur différents départements de l'administration tunisienne; occupant ainsi des postes de responsabilité, de première importance et qui disposent d'une marge de manœuvre importante vu leur pouvoir d'influence. Ce pouvoir l'ont acquis à travers le cercle de relations ainsi qu'un agenda imposé de l'extérieur du pays, pour défendre les intérêts des autres.
L'administration tunisienne : la sphère du pouvoir
Le patriotisme a toujours fait défaut et beaucoup pensent que c'est une monnaie périmée. L'administration tunisienne n'est qu'une pilule de lèche-bottes, d'opportunistes et d'arrivistes. Il en est de même en politique quand la vision est absente, la continuité fait défaut et les postes de responsabilité sont octroyés non pas par mérite et selon les compétences mais plutôt, par affinité et appartenance au corporatisme.
Il n'y a que les médiocres qui émergent ces jours-ci. D'ailleurs, l'écart trop important des salaires des secteurs privé et public, fait que les compétences font leurs pèlerinages au secteur privé ou à l'étranger pour gagner un salaire et une qualité de vie meilleure. Nous souffrons déjà de l'inflation, de l'éradication et de l'érosion des pouvoirs d'achat en l'absence d'une politique sociale avant-gardiste d'accompagnement, tel qu'il est le cas des pays développés. Notre pays dans son état actuel encourage la fuite des cerveaux. La compétence devient ainsi une denrée rare.
En politique comme en sport, il y a toujours des personnes qui offrent des services soit disant gratuit pour se rapprocher de la sphère du pouvoir et prétendent à des postes de responsabilités: c'est la liste d'attente des futures responsables. En l'absence d'une banque de données avec des critères de sélection objectifs et transparents, il ne peut y avoir que des mauvais choix. La Notion de "l'Homme qu'il faut à la place qu'il faut" est quasiment éphémère voire même inexistante en Tunisie. La multiplication des lois contradictoires, qui vont au détriment du peuple est un signe évocateur de la mauvaise gouvernance. La lenteur administrative et le mépris qui nous est infligés par l'absence de réponse à nos requêtes faites par écrit est un signe de détresse administrative.
En effet, la répartition des postes de responsabilités doit obéir au principe d'appel à candidature sur dossier, en assurant par la suite, des entretiens directs, avec la présence des responsables de la société civile. Ceux qui réussissent l'entretien doivent être engagé par contrat à objectif, avec des clauses prédéterminées. Ces dernières confirment qu'en plus de la gestion des affaires courantes, le recruté au poste s'engage à assurer sa relève en formant les futures responsables.