Je viens de savoir qu'un nouveau parti politique est en cours de constitution de la part de certains jeunes indépendants qui se veulent bâtisseurs. Ils ont préparé une proposition qui tient compte de plusieurs points. Je vous présente leur programme sans faire la promotion de leur parti politique.
Ils appellent au départ, à la réforme des lois électorales et assainissement de la vie politique. Les partis politiques devront ainsi: obtenir un visa, respecter la notion de deux mandats consécutifs pour l’élection des membres de bureau conforment à la constitution pour les élections présidentielles et ne pas avoir une vocation religieuse.
A l'échelle du parlement, les députés devront: présenter leurs bulletins numéro 3, avoir au minimum un niveau de Bac + 3, avoir participé activement en tant que responsable, dans la vie associative (quelque soit la nature de l’association) durant un bon nombre d'années ou être déjà membre d’un parti politique reconnu et, avoir payé ses impôts. Il faut également instaurer un seuil électoral de 5%.
Quant à la liste électorale ou à l'élection individuelle, il faut: choisir des profils en fonction des besoins réels de la nation et, obligatoirement dans ces domaines : environnement et écologie, économie et gestion, sociologie, psychologie, médecine, droit de l’Homme, géologie, éducation, culture, hydrologie, pont et chaussé, énergie renouvelable, sport, théâtre et cinéma, droit civile et droit constitutionnel, gestion de le handicap, développent durable et, emploi et affaires.
A propos de l'élection présidentielle, le candidat doit être un représentant d'un parti politique ou une personne indépendante. Il devra avoir déjà eu de l'expérience dans la vie associative, pendant un bon nombre d'années. Il devra être de nationalité tunisienne, âgé de moins de 65 ans, ayant bulletin numéro 3 vierge et, ayant au minimum un niveau de Bac + 3.
Et comme le financement présentait toujours un problème, dans le cadre de la campagne électorale, il ne faut pas que le budget de la campagne dépasse le plafond autorisé. Il faut d'ailleurs, infliger des graves sanctions contre tout financement provenant de l’étranger et établir des frais de participation pour chaque candidat au budget de la haute instance électorales (l’Etat ne doit verser à cette instance que les frais de fonctionnement habituels). Il en est de même, pour l’élection présidentielle. De plus, le tourisme des députés devrait être interdit; de façon que tout député qui démissionne de son parti, doit être systématiquement remplacé par quelqu'un du même parti. De plus, l’immunité parlementaire doit être obligatoirement retiré et l’inculpé passera en justice, en cas de délit grave (corruption, blanchissement d’argent, défense des terroristes, le non payement des impôts etc.).
Quant aux actes, de corruption, d'importation illégale avec fausse déclaration, de blanchissement d’argent, de fuite des capitaux, de commerce parallèle, de falsification de déclaration des impôts, de trafic d’importation et tout délit d’aspect économique, ils doivent être fortement sanctionnés, et ce par une amende qui vaut 10 fois le coup de la marchandise ou de la somme d’argent à payer.
De même, une réforme judiciaire doit avoir lieu. Le parti des jeunes a proposé qu'en cas d’emprisonnement suite à un délit économique, le détenu doit payer ses frais de restauration et d’hébergement dans les prisons; car il n’y a aucune raison que les contribuables payent pour eux. Pour les prisonniers de délit commun et de consommation de la drogue, il faut les participer à la vie économique dans l’exploitation des terres domaniales à mettre à la disposition des prisons (élevage de cheptel ovin et bovin, culture maraichère, céréales, tournesol et maïs pour la fabrications des huiles végétales, et autres). Il est possible aussi de les impliquer dans des projets industriels (formation professionnelle avec diplôme). Pour les condamnés à mort, confirmés par les différentes instances de justice, la peine capitale doit être exécutée pour assurer un meilleur deuil pour la famille.
Quelle évolution économique est-elle possible ?
A propos de l'exportation et l'importation et dettes de l’état, ces jeunes ont proposé d'accorder une priorité à l’exportation: exporter pour pouvoir importer. Chaque société aura le droit d’avoir un compte en devise dans les banques tunisiennes mais l’importation sera limitée à l’indispensable nécessaire et n’ayant pas d’équivalent en Tunisie. Ceci permettra de défendre le produit local. La société doit disposer de la devise par le biais de l’exportation afin de pouvoir importer selon un quotient 1/3 et 2/3 , c'est à dire, la société ne peut pas dépasser le 1/3 de l’argent en devise provenant des exportations. Quant à l’Etat, il ne doit pas dépasser le 1/3 du PNB dans les opérations d’emprunt (crédits bancaires).
Sur le plan économique, les jeunes ont proposé que l’argent en devise provenant de la part des Tunisiens résidants et travaillant à l’étranger doit être bloqué dans un compte de souveraineté nationale pour la réalisation des projets de développement stratégique, au profit des futures générations. Il faut également instaurer un visa pour l’ensemble des pays qui exigent le visa aux citoyens tunisiens.
Pour une relance économique, il faut penser à réduire de 3% la TVA des produits consommables, d’équipements et de service pour améliorer le pouvoir d’achat et favoriser la consommation pour augmenter la production. Il faut également exonérer les pensions de retraite de tout impôt pour favoriser leur pouvoir d’achat (une pension de retraite n’équivaut pas un salaire), instaurer une Contribution de Redevance Sociétale (CRS) de 10% de la part du consommateur et 10%de la part de l’acteur (le fournisseur du service) dans tous les domaines, pour avoir des fonds qui serviront aux projets de financement des domaines concernés. A titre d'exemple, imposer une CRS sur: les tickets d’entrer aux stades, le contrat des joueurs, la location du terrain, l'abonnement à une salle de sport, etc. Dans le domaine de santé, il est possible d'imposer une CRS sur une consultation médicale, un acte médico-chirurgicale, un séjour dans une clinique, des examens complémentaires, etc.
Il est à noter que la contribution des richards est obligatoire pour une relance économique. Il faut donc instaurer une contribution obligatoire de 100 Milles Dinars pour les richards afin d’éponger la dette nationale, abolir la caisse de compensation et verser le manque à gagner pour les nécessiteux (inf. à 7 fois le SMIG), et assurer un don de 10 jours de travail à raison d'un jour par mois pour les travailleurs salariés actifs.
L'évolution économique impose aussi le fait de compenser les moyens de productions (carburants, semence, engrais, médicaments, équipement, produits de consommation des animaux, etc.) pour les agriculteurs et des pécheurs et, d'instaurer un prix minimum pour chaque produit alimentaire à la production et un prix de vente maximum en fonction du pouvoir d’achat. De son côté, l'Etat doit être responsable de l’écoulement des produits alimentaires en cas de surproduction (exportation et stockage).
De même, les grandes surfaces commerciales doivent investir dans des usines de transformation et de mise en valeur des produits agricoles à implanter dans les régions de production. Elles doivent aussi respecter la notion de 1/3 produit importé pour le 2/3 du produit national.
Or il existe un lien entre l'économie et l'enseignement. Certes, pour faire évoluer le secteur de l'enseignement, il faut accorder un budget important aux établissements d’enseignement primaire et secondaires, en assurant par exemple, 20 Dinars par élève comme frais d’inscription pour l’enseignement de base et 50 D par élève pour l’enseignement secondaire. Mais il faut penser également à ce que 10% des impôts municipaux seront accordés à l’entretien des établissements éducatifs, et pourquoi pas penser à ce que les usines de production des eaux minérales prennent en charge l’adduction en eau potable pour les établissements scolaires pas encore équipés.
Pour un environnement sain et propre
Sur le plan environnemental, chaque usine polluante doit être équipée d’une station de traitement des eaux usés. Il faut également réduire l’utilisation des bouteilles plastiques pour l’eau minérale en favorisant les bouteilles de verre pour favoriser la production nationale étant donné que la matière primaire est locale. D'ailleurs, les différentes usines d’eau minérale doivent s’associer pour monter une usine de fabrication des bouteilles plastiques et aussi une usine de son recyclage. Cette approche doit être appliquée également pour les usines des boissons gazeuses et alcooliques, pour les sociétés de yaourt, et pour toute entreprise alimentaire disposant d’emballage. Il faut penser aussi à instaurer une Contribution de Redevance Sociétale (CRS) de 10% pour le fabricant et de 5% pour le consommateur. Leurs contributions serviront au ramassage et au recyclage. Et n'oublions pas d'interdire l’usage du plastique de tout genre, et sensibiliser les citoyens autour de l'utilisation du couffin traditionnel.
Dans le programme de ces jeunes figure aussi la nécessité de créer une armée verte dans chaque gouvernorat et ce, en proposant 2 ans de service civile pour chaque Tunisien n’ayant pas assuré son service militaire (homme ou femme), tout en disposant d'un salaire et en bénéficiant d’une formation professionnelle. Ceci permettra de réaliser des travaux de terrain, selon le besoin de chaque gouvernorat (la protection du sol par la réalisation des murs de sables entourant les terrains agricoles pour retenir les eaux pluviales et lutter contre l’érosion ; la réalisation des travaux d’extraction des déchets et résidus au niveau du nid des oueds ; la restauration des sites archéologiques ; la mise en place de pistes agricoles ; l'entretien et l'exploitation des forêts , la mise en valeur des terres domaniales etc.).
Il s'agit donc d'une proposition émanant d'un parti politique en cours de constitution de la part de certains jeunes indépendants. Que l'avenir de la Tunisie sera meilleur grâce à sa jeunesse !