Tribune pour protéger l’intégrité de la recherche sur la désinformation


Des scientifiques du monde entier lancent un appel pour protéger la recherche sur l'une des plus grandes menaces à court terme pour l'humanité : la désinformation. 

À l’occasion de la journée internationale de l’accès universel à l’information, 150 scientifiques de divers horizons dont Jun Murai, Sonia Livingstone, Gérald Bronner ou Asmah Mallah signent un appel à protéger l’intégrité de la recherche sur la désinformation. 

À un moment crucial pour comprendre l'impact des communications numériques sur la société, la recherche sur la désinformation, l'une des plus grandes menaces à court terme pour l'humanité, est en danger.

Au mois d’août, des chercheurs du monde entier ont fait leurs adieux à Crowdtangle, l'outil d’analyse des réseaux sociaux de Meta. La décision de fermer la plateforme la plus utilisée pour surveiller la désinformation en ligne, en cette année électorale majeure, a été vivement critiquée, d’autant que son alternative - la Meta Content Library - est loin de faire l’unanimité. 

Si comme le suggère le dernier rapport du Forum économique mondial sur les risques globaux, la désinformation est l’une des plus grandes menaces à court terme pour l’humanité, notre capacité collective à comprendre comment elle se propage et son impact sur notre société doit être une priorité. 

Il ne nous viendrait pas à l’idée d’entraver la recherche scientifique sur la propagation des virus, ou sur l’impact du réchauffement climatique sur l’environnement. De la même manière, la recherche sur la désinformation doit pouvoir être menée sans encombre, et avec l'accès aux informations nécessaires pour en saisir la complexité. La compréhension des ressorts économiques, politiques et technologiques de la désinformation est une question de santé publique, de résilience démocratique et de sécurité nationale.

Cette décision radicale empêche la communauté scientifique d’étudier les boîtes noires que sont les réseaux sociaux. Ce qui pénalise le public dans sa compréhension de l’impact de la technologie sur la démocratie. 

Le contrôle de l’intérêt public est au cœur des enjeux de la prochaine ère technologique, avec le développement opaque des systèmes d’Intelligence Artificielle, au main des plus grandes entreprises du web. La communauté scientifique appelle déjà les entreprises d’IA à ne pas reproduire les erreurs des plateformes de réseaux sociaux et à garantir l’intégrité de la recherche d’intérêt public sur ces innovations.

Cet effort se doit d’être collectif. La solution repose sur une alliance entre différents secteurs. La communauté scientifique, la société civile, les institutions publiques et les organisations philanthropiques doivent travailler ensemble pour encourager et protéger la recherche d'intérêt public sur l'information et la démocratie. 

Le coût de l'intégrité

Les avancées sur l'accès aux données ne sont que la partie immergée de l’iceberg auquel sont confrontés les chercheurs sur la désinformation en ligne, qui subissent pressions et menaces croissantes en cette période électorale chargée. Comble du comble, dans leurs efforts pour mieux comprendre et résoudre les effets de la désinformation, les chercheurs sont la cible d’attaques similaires à celles qu’ils tentent de décrypter, de la part de ces mêmes acteurs qu’ils cherchent à responsabiliser. 

Récemment, l'Observatoire de l'internet de Stanford - qui recueille, analyse et partage des données relatives à la désinformation électorale - a dû faire face à d’importantes pressions politiques, jusqu’à se voir contraint à fermer ses portes à la veille d'une élection majeure. Des développements similaires ont été signalés par d'autres centres de recherche américains et brésiliens, en prise avec des poursuites judiciaires, et dont les chercheurs seraient la cible de théories du complot et de campagnes de harcèlement en ligne. Les tactiques d'intimidation proviennent également d’entreprises, avec l'exemple récent du procès intenté par X contre un think tank américain sur la lutte contre la haine en ligne. 

Plutôt que de laisser les organismes de recherche et les chercheurs répondre seuls à ces pressions grandissantes, certains ont décidé de s’unir pour œuvrer à la création d’un centre d'information et de défense des intérêts des chercheurs sur ces sujets.

Manque de données et guerre de l’information

S’il est désormais de notoriété publique que le numérique a un impact sur la démocratie, il est très difficile de mesurer la nature de ses effets sur l'opinion publique. L’influence des contenus en ligne sur la formation d’une opinion politique ou les choix électoraux reste par exemple très débattue. Une méta-analyse de la recherche mondiale sur ces questions menée par l'Observatoire sur l'information et la démocratie montre qu'il n'existe pas à ce jour de consensus scientifique sur les effets de la désinformation sur le comportement des électeurs, ou sur le lien de causalité entre les chambres d'écho et la polarisation politique.

La recherche universitaire démontre également que les individus ont tendance à surestimer leur capacité à détecter la désinformation, et que le “fact-checking” et l'éducation aux médias sont des outils cruciaux, sans être des remèdes miracles au chaos informationnel. Un investissement accru dans de nouveaux travaux de recherche est donc nécessaire pour recueillir et évaluer plus de preuves empiriques - d'où l'urgence de protéger l'intégrité de la recherche dans ce domaine. 

Consensus scientifique et confiance du public envers l’information

Ces lacunes dans la recherche et ce dissensus sont aggravés par l'accès limité à de nombreuses données portant sur des sujets d'intérêt public, et les faibles niveaux de connaissance et de confiance du public dans la recherche numérique, comme le signalent la Coalition for Independent Technology Research ainsi que la Fondation Mozilla et la National Conference on Citizenship.

L'intelligence artificielle est de plus en plus représentée dans ce domaine de recherche. Nous espérons voir des investissements similaires sur d’autres questions d'importance cruciale mais encore négligées comme l'accès aux données, l'authentification, l'open source et l'éducation aux médias, afin de permettre un meilleur équilibre de l'état de l’art de la recherche scientifique. 

Les récents développements politiques européens avec le DSA représentent une avancée majeure  en matière d’accès aux données. Mais la transparence des plateformes dépendra en grande partie de la mise en œuvre et de l'application de ce règlement. Et la montée des partis politiques populistes dans le monde ne laisse rien présager de bon pour l'intégrité de l'information ou la sécurité des chercheurs.

Des garanties pour la protection de la recherche sur l'information et la démocratie

Dans cette année marquée par plus de 70 élections majeures dans le monde, les chercheurs n'ont jamais eu autant besoin de mener des recherches d'intérêt public sur le chaos informationnel. Cette priorité est un corollaire du défi de la confiance du public dans l'information

Admettre le problème ne suffit pas. Il nous faut construire un cadre clair pour réellement mettre en capacité et protéger les universitaires qui travaillent sur l'information et la démocratie et s'assurer qu'ils peuvent poursuivre leur travail en toute sécurité et indépendance, sans répercussions financières ou psychologiques. 

Fort de cette conviction, l'Observatoire international de l'information et de la démocratie, qui représente une communauté de plus de 300 organismes de recherche et universitaires du monde entier - dont les 150 signataires ci-dessous, appelle les gouvernements et les institutions internationales à élaborer une feuille de route ambitieuse pour préserver l'intégrité de la recherche à l'ère du numérique.

  1. Rosemary Ajayi, Fondatrice, Digital Africa Research and Safety Lab (DigiAfricaLab), Royaume-Uni.
  2. Sacha Altay, chercheur postdoctoral, Université de Zurich, Suisse. 
  3. Michelle A. Amazeen, professeur associé de communication de masse, Université de Boston, États-Unis.
  4. Ian A. Anderson, chercheur postdoctoral, Caltech, États-Unis.
  5. Natalia Aruguete, Université nationale de Quilmes, Argentine.
  6. Homa Azodi, candidat à la maîtrise en études internationales, Université de Montréal, Canada.
  7. Romain Badouard, professeur associé, Université Paris-Panthéon-Assas, France.
  8. Dylan K. Baker, ingénieur de recherche principal, Distributed AI Research Institute (DAIR), États-Unis.
  9. Emma Beauxis-Aussalet, professeur adjoint d'informatique éthique, Vrije Universiteit Amsterdam, directrice de laboratoire, Civic AI Lab, Pays-Bas.
  10. Anja Bechmann, professeur et directrice de DATALAB, Université d'Aarhus, Danemark.
  11. Nouha Belaid, docteur en médias et communication, Tunisie.
  12. José Luis Benítez, chercheur et consultant en médias, El Salvador.
  13. Kalina Bontcheva, Université de Sheffield, Royaume-Uni.
  14. Habmo Birwe, chercheur, Banque mondiale, Cameroun.
  15. Constance Bommelaer de Leusse, Institut IA et Société, et université de SciencesPo, France.
  16. Danielle Borges, associée de recherche au Centre pour le pluralisme et la liberté des médias, Institut universitaire européen, Italie.
  17. Iris Boyer, responsable de l'Observatoire international de l'information et de la démocratie, France.
  18. Emma L. Briant, professeur associé de communication politique et d'information, Monash University, Australie.
  19. Gerald Bronner, Professeur de sociologie, Université de la Sorbonne, France.
  20. Sally Broughton Micova, professeur associé de politique de communication, Université d'East Anglia, Royaume-Uni.
  21. Florian Cafiero, Membre de l'IA pour les sciences humaines et sociales, Université Paris Sciences et Lettres (PSL), Paris, France.
  22. Gustavo Cardoso, Professeur Iscte-IUL, Directeur du MediaLab du CIES, Portugal.
  23. Roberta Carlini, professeur adjoint à temps partiel au Centre pour le pluralisme et la liberté des médias, Institut universitaire européen, Italie.
  24. Marta Cantero Gamito, professeur de droit des technologies de l'information, université de Tartu ; chargée de recherche, Institut universitaire européen, Finlande. 
  25. Raja Chatila, professeur émérite, Institut des systèmes intelligents et de la robotique, Université de la Sorbonne, Paris, France.
  26. David Chavalarias, directeur de recherche au CNRS, France.
  27. John Cook, chercheur principal, Melbourne Centre for Behaviour Change, Université de Melbourne, Australie.
  28. Laurent Cordonier, directeur de recherche, Fondation Descartes, France ; chercheur associé, Université de la Sorbonne - CNRS (GEMASS, UMR 8598), France.
  29. Julián D. Cortés, Université de Rosario, Colombie.
  30. Nick Couldry, professeur de médias, de communications et de théorie sociale, LSE, Royaume-Uni.
  31. Eileen Culloty, professeur adjoint de médias et de communication, Dublin City University, Irlande.
  32. Francis P. Crawley, directeur exécutif, Good Clinical Practice Alliance - Europe (GCPA) et directeur exécutif, Strategic Initiative for Developing Capacity in Ethical Review (SIDCER) ; Louvain, Belgique.
  33. Claes de Vreese, Université d'Amsterdam, Pays-Bas. 
  34. Laurence Dierickx, chercheuse postdoctorale, Université de Bergen, enseignante, Université Libre de Bruxelles, Belgique.
  35. Lucina Di Meco, cofondatrice, #ShePersisted, États-Unis.
  36. Flavia Durach, professeur associé, Université nationale d'études politiques et d'administration publique, Roumanie ; rapporteur, Observatoire international de l'information et de la démocratie - Forum sur l'information et la démocratie, France. 
  37. Julia Ebner, responsable du laboratoire sur l'extrémisme violent au Centre d'étude de la cohésion sociale, Université d'Oxford, et chercheuse postdoctorale au Centre Calleva pour l'évolution et les sciences humaines, Université d'Oxford, Royaume-Uni.
  38. Ullrich Ecker, professeur à l'université d'Australie occidentale.
  39. Galen Englund, animateur et directeur exécutif du réseau de recherche sur l'extrémisme et les jeux, Royaume-Uni.
  40. Óscar Espiritusanto, professeur de journalisme à l'université Carlos III de Madrid et directeur du département d'innovation éducative de la fondation Cibervoluntarios, Espagne. 
  41. Marc Faddoul, Directeur, AI Forensics, France.
  42. Julien Falgas, Enseignant-chercheur, Université de Lorraine, France.
  43. Carmen Beatriz Fernández, chercheuse et consultante DatastrategIA Consult, Bilbao, Espagne.
  44. Agustín Ferrari Braun, chercheur doctorant, Université d'Amsterdam (Media Studies & Institute for Information Law), Pays-Bas. 
  45. Terry Flew, professeur de communication numérique et de culture, Université de Sydney, Australie.
  46. Divina Frau-Meigs, Professeur émérite, Université Sorbonne Nouvelle, Chaire UNESCO Savoir Devenir, France.
  47. Olivier de Frouville, Professeur de droit international, Université Paris-Panthéon-Assas, Directeur du Centre des Droits de l'Homme de Paris, France.
  48. Jean-Gabriel Ganascia, Professeur émérite, Université de la Sorbonne, Chercheur LIP6 (laboratoire d'informatique de l'Université de la Sorbonne, Paris, France.
  49. Leanna Garfield, responsable du programme de sécurité des médias sociaux, GLAAD, États-Unis.
  50. Martin Gibert, Centre de recherche en éthique, Université de Montréal, Canada. 
  51. Anna Gibson, associée postdoctorale en études comparatives des médias/écriture, MIT, États-Unis.
  52. Fabio Giglietto, Université d'Urbino, Italie.
  53. Priscila Gonsales, chercheuse, Université de Campinas, Université de Brasilia, Université de Bristol (visiting fellow), consultante de l'UNESCO, Brésil.
  54. Paula Gori, Institut universitaire européen, Italie.
  55. Arthur Grimonpont, responsable du bureau « IA et défis globaux » de Reporters sans frontières (RSF), France.
  56. Rahaf Harfoush, directeur exécutif, Red Thread Institute of Digital Culture, France.
  57. Pavel Havlicek, chercheur à l'Association pour les affaires internationales (AMO) à Prague, République tchèque.
  58. Francisco Herrera, professeur d'IA, Université de Grenade, Espagne.
  59. Ralph Hertwig, directeur de l'Institut Max Planck pour le développement humain, Allemagne.
  60. Jeanette Hofmann, professeur de politique de l'Internet, Freie Universität Berlin, Allemagne.
  61. C. Ann Hollifield, professeur émérite, université de Géorgie, États-Unis.
  62. Minna Aslama Horowitz, chercheuse, Université d'Helsinki / EDMO-NORDIS, Finlande.
  63. Matthew Hornsey, Observatoire du Net Zéro, Université de Queensland, Australie.
  64. Philippe Huneman, Directeur de recherche CNRS, Institut d'Histoire et de Philosophie des Sciences et des Techniques, Paris Sorbonne, France.
  65. Poncelet Ileleji, PDG - Jokkolabs Banjul, Gambie.
  66. Wendpanga Rodrigue Kabore, docteur en sciences de l'information et de la communication, Burkina Faso.
  67. Jhalak M. Kakkar, directeur exécutif, Centre for Communication Governance, Inde.
  68. Waliyu Karimu dit Wally Karim, Enseignant-Chercheur, Université Félix Houphouët-Boigny, Abidjan-Cocody, Côte d'Ivoire.
  69. Mehdi Khamassi, Directeur de recherche en sciences cognitives, Centre National de la Recherche Scientifique / Sorbonne Université, Paris, France.
  70. Ioannis Kompatsiaris, Information Technologies Institutre - Centre for Research and Technology Hellas, Grèce.
  71. Sergei Kruk, professeur, Université de Riga Stradins, Lettonie.
  72. Arne H. Krumsvik, professeur, département de communication, Kristiania University College, Oslo, Norvège.
  73. Anselm Küsters, chef du département Numérisation / Nouvelles technologies au Centre pour la politique européenne (cep), Berlin, chercheur affilié à l'Institut Max Planck pour l'histoire et la théorie du droit, Francfort-sur-le-Main, chercheur à l'Université Humboldt, Berlin, Allemagne.
  74. Salla-Maaria Laaksonen, chercheuse principale et professeur adjoint, Centre de recherche sur la société de consommation, Université d'Helsinki, Finlande.
  75. Stephanie Lamy, cofondatrice des Danaides.org, maître de conférences en gouvernance internationale, Sciences Po Toulouse, France.
  76. Horacio Larreguy, professeur associé, ITAM, Mexique.
  77. Théophile Lenoir, Chercheur, Université de Milan, Italie.
  78. Stephan Lewandowsky, professeur, université de Bristol, Royaume-Uni.
  79. Kevin Limonier, professeur associé, GEODE, université de Paris 8, France.
  80. Sonia Livingstone, professeur, département des médias et des communications, London School of Economics and Political Science, Royaume-Uni.
  81. Shayne Longpre, doctorant, Massachusetts Institute of Technology, États-Unis.
  82. Beatriz Lopes Buarque, boursière, LSE, Royaume-Uni.
  83. Deborah Lupton, professeur, Vitalities Lab et Australian Research Council Centre of Excellence for Automated Decision-Making and Society, Université de Nouvelle-Galles du Sud (UNSW), Sydney, Australie.
  84. Ioana Manolescu, chercheur principal à l'Inria et professeur à l'École polytechnique, France.
  85. Robin Mansell, professeur émérite, département des médias et des communications, LSE, Royaume-Uni.
  86. Anna Marchese, responsable de projet, Columbia World Projects, Université de Columbia, États-Unis.
  87. Michael Markovitz, directeur du groupe de réflexion GIBS Media Leadership, Gordon Institute of Business Science, Afrique du Sud.
  88. Charlie Martial Ngounou, AfroLeadership, Cameroun.
  89. Siddhartha Menon, rédacteur principal et réviseur, Outlier AI / Scale AI, États-Unis.
  90. Arnaud Mercier, Professeur, Université Paris Panthéon-Assas, France.
  91. Asma Mhalla, Politologue, chercheur associé, EHESS, SciencesPo, France.
  92. Izak Minnaar, Alliance africaine pour l'accès aux données, Afrique du Sud.
  93. Jozef Michal Mintal, chercheur et directeur de l'Institut pour la démocratie, Université Matej Bel, Slovaquie.
  94. Sasha Moriniere, chercheur et avocat, Conspiracy Watch. Spécialiste des discours haineux et de la désinformation en ligne. 
  95. Jun Murai, professeur émérite, université de Keio, Japon.
  96. Richard Ngamita, responsable de recherche - Threats Civic Tech, Ouganda.
  97. Hannu Nieminen, professeur de politique des médias et des communications, université d'Helsinki, Finlande.
  98. Brendan Nyhan, James O. Freedman Presidential Professor, Department of Government, Dartmouth College, États-Unis.
  99. Immaculate Odwera, Senior Associate, Lead Legal team on AI and Technology Stratford Venture Partner, Dover DE USA.
  100. Joshua Olufemi, directeur exécutif, Fondation Dataphyte, Abuja, Nigeria.
  101. Silas B. Owiti, responsable de la politique - Berdicom Tech, Kenya.
  102. Symeon Papadopoulos, Centre de recherche et de technologie Hellas, Grèce.
  103. Olga Papadopoulou, Centre de recherche et de technologie Hellas, Grèce.
  104. Umut Pajaro Velasquez, chercheur indépendant, Universidad Nacional de Rosario, Argentine. 
  105. Pier Luigi Parcu, directeur du Centre pour la société numérique, Centre pour le pluralisme et la liberté des médias, Institut universitaire européen, Italie. 
  106. Katie Pentney, candidate au doctorat en droit, Université d'Oxford ; chercheuse invitée, Centre pour les droits de l'homme et le pluralisme juridique, Faculté de droit, Université McGill, Canada.
  107. Zrinjka Perusko, professeur et directrice du Centre de recherche sur les médias et la communication, Faculté des sciences politiques, Université de Zagreb, Croatie.
  108. João Alexandre Peschanski, PDG, Wiki Movimento Brasil.
  109. Angela Phillips, Goldsmiths, Université de Londres, Royaume-Uni.
  110.  Jo Pierson, professeur de numérisation responsable, École des sciences sociales, Université de Hasselt, et professeur d'études sur les médias et la communication, Vrije Universiteit Brussels, Belgique.
  111. Alejandro Pisanty, UNAM - Professeur titulaire, UNAM- Universidad Nacional Autónoma de México, Internet Hall of Fame classe 2021, Mexique.
  112. Rob Procter, Université de Warwick et Alan Turing Institute for Data Science and AI, Royaume-Uni.
  113. Toby Prike, maître de conférences, Université d'Adélaïde, Australie.
  114. Courtney C. Radsch, directeur du Centre pour le journalisme et la liberté à l'Open Markets Institute, États-Unis.
  115. Pradipa P. Rasidi, coordinateur de recherche, EngageMedia, Indonésie.
  116. Rudy Reichstadt, auteur et directeur de Conspiracy Watch, France.
  117. Pauline Renaud, conférencière invitée, City St George's, Université de Londres, Royaume-Uni.
  118. Achim Rettinger, professeur de linguistique informatique et de sciences humaines numériques, Université de Trèves, Allemagne.
  119. Urbano Reviglio, chercheur associé au Centre pour le pluralisme et la liberté des médias, Institut universitaire européen, Italie.  
  120. Baptiste Robert, PDG, Predicta Lab, France.
  121. Richard Rogers, professeur de nouveaux médias et de culture numérique, études sur les médias, université d'Amsterdam, Pays-Bas.
  122. Ramón Salaverría, professeur de journalisme et coordinateur d'Iberifier, université de Navarre, Espagne.
  123. Rose Marie Santini, professeur associé, fondatrice et directrice de Netlab, Université fédérale de Rio de Janeiro, Brésil. 
  124. Nina Santos, directrice d'Alafia Lab et chercheuse à l'Institut national brésilien des sciences et technologies pour la démocratie numérique, Brésil.
  125. Nikos Sarris, chercheur principal, Centre for Research and Technology Hellas (CERTH), Grèce.
  126. Silvia Semenzin, chercheuse postdoctorale, Université Complutense de Madrid.
  127. Sonja Solomun, professeur adjoint (recherche), École Max Bell de politique publique, Université McGill, Canada.
  128. Anastasia Stasenko, maître de conférences à la Sorbonne-Nouvelle, cofondatrice de pleias, France.
  129. Sharon Strover, professeur de journalisme et de médias et codirectrice de l'Institut de politique technologique et d'information, Université du Texas à Austin, États-Unis.
  130.  Alain Strowel, professeur à la faculté de droit de l'UCLouvain, Belgique.
  131. Peter Suber, conseiller principal sur le libre accès, université de Harvard, États-Unis.
  132. Damian Tambini, London School of Economics and Political Science, Royaume-Uni.
  133. Marlyn Tadros, PDG et directrice exécutive de Digital Democracy Now, États-Unis.
  134. Kyle Taylor, chercheur invité sur les droits numériques, Peace Centre, Tokyo, Japon.
  135. Dhanaraj Thakur, directeur de recherche, Center for Democracy & Technology, États-Unis.
  136. Scott Timcke, Research ICT Africa, Afrique du Sud.
  137. Benjamin Toff, professeur associé, université du Minnesota, États-Unis.
  138. Christoph Trattner, professeur, directeur, MediaFutures : Centre de recherche pour une technologie et une innovation responsables dans le domaine des médias, Université de Bergen, Norvège.
  139.  Gyan P Tripathi, avocat, Cour suprême de l'Inde.
  140. Henry Tuck, directeur de la politique numérique, Institute for Strategic Dialogue (ISD), Royaume-Uni.
  141. Shenja van der Graaf, Centre pour l'inclusion numérique, Université de Twente, Pays-Bas.
  142. Jorge Vázquez-Herrero, professeur associé de journalisme, Universidade de Santiago de Compostela, Espagne.
  143. Stefaan Verhulst, cofondateur de The GovLab (NYC) et de The DataTank (Bruxelles), professeur de recherche au Center for Urban Science and Progress (NYU), États-Unis.
  144. Karen Vergara, militante et enquêtrice à l'ONG Amaranta, Chili. 
  145.  Suzanne Vergnolle, Maître de conférences, Cnam, France.
  146.  Elodie Vialle, conseillère principale, sécurité numérique et liberté d'expression, affiliée au Berkman Klein Center, Harvard, France. 
  147. Emily Vraga, professeur, université du Minnesota, États-Unis.
  148. Claire Wardle, professeur associé, université de Cornell, États-Unis.
  149.  Leon Willems, conseiller principal pour les partenariats internationaux à Free Press Unlimited, Pays-Bas.
  150. Dolly Wong, membre de la Commission de l'UICN sur la crise climatique, Indonésie.
  151. Kate Wright, professeur associé de médias et de communication à l'université d'Édimbourg et membre de la CEC de l'UICN, de la CPEES et de la CCC, Écosse.
  152.  Rufin Zamfir, directeur du programme des menaces asymétriques, GlobalFocus Center, Roumanie.
  153. Natalia Zuazo, directrice de l'agence Salto, consultante de l'UNESCO, Argentine.