Le Directeur général de l'OMS sonne l'alarme mondiale : Urgence humanitaire dans les zones de conflit et combat persistant contre la COVID-19


Dans ses remarques liminaires lors de la conférence de presse, le Directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a abordé plusieurs crises mondiales de santé, mettant l'accent sur l'urgence des interventions humanitaires dans les zones de conflit et la lutte continue contre la COVID-19.

Conflit en Israël et dans les territoires palestiniens occupés

Le Directeur général a commencé par souligner la situation alarmante en Israël et dans les territoires palestiniens occupés. Le 100e jour de conflit marque une crise humanitaire alarmante. À Gaza, avec 1,9 million de personnes déplacées, la population fait face à des défis considérables. Les pénuries d'eau propre, la nutrition insuffisante et les services de santé limités exacerbent les souffrances. Malgré la présence de ressources et de plans, l'OMS et ses partenaires sont confrontés à des défis insurmontables en raison des bombardements intenses, des restrictions de déplacement, des pénuries de carburant et des communications interrompues. Le Directeur général a appelé Israël à approuver les demandes d'aide humanitaire et à établir des corridors pour un passage sécurisé.

Détérioration de la situation au Soudan

Se tournant vers le Soudan, le Directeur général a exprimé sa profonde préoccupation face à la détérioration de la situation après neuf mois de conflit. La violence, les déplacements massifs, les épidémies de choléra, l'insécurité et le pillage sapent les efforts de l'OMS pour sauver des vies. Les rapports faisant état d'une augmentation de la violence sexiste, de la séparation des familles et du recrutement d'enfants ajoutent à la situation alarmante. Rien que le mois dernier, un demi-million de personnes ont été déplacées dans l'État d'Al-Gezira, perturbant les opérations de l'OMS et menaçant la sécurité alimentaire.

Crise sanitaire en Éthiopie

Le Directeur général a attiré l'attention sur l'Éthiopie, exprimant une profonde inquiétude face à la crise sanitaire croissante dans la région d'Amhara touchée par le conflit. La coupure d'Internet, les restrictions de mouvement et les installations de santé endommagées entravent l'aide humanitaire. Plus de 100 établissements de santé ont été endommagés, et le conflit, la sécheresse et les déplacements contribuent à la faim généralisée et aux épidémies. Le choléra, le paludisme, la rougeole, la leishmaniose et la dengue sont en augmentation. L'accès aux zones touchées est une nécessité urgente pour évaluer et répondre efficacement.

Impact continu de la COVID-19

Tout en reconnaissant que la COVID-19 n'est plus une urgence sanitaire mondiale, le Directeur général a souligné son impact continu. La variante JN.1, devenue la plus fréquemment signalée dans le monde, alimente une transmission accrue. Décembre a enregistré près de 10 000 décès signalés, une augmentation de 42 % des hospitalisations et de 62 % des admissions en soins intensifs par rapport à novembre. Les gouvernements et les individus sont exhortés à maintenir les précautions, la surveillance, le séquençage et à garantir l'accès à des tests, traitements et vaccins abordables et fiables pour leurs populations.

Appel d'urgence sanitaire de l'OMS pour 2024

Le Directeur général a conclu en annonçant l'Appel d'urgence sanitaire de l'OMS pour 2024, détaillant les efforts de l'organisation pour protéger la santé des populations vulnérables dans 41 urgences dans le monde. En 2024, l'OMS vise à atteindre près de 90 millions de personnes avec un soutien vital. Malgré les défis, le Directeur général a exprimé son optimisme, réaffirmant l'engagement de l'OMS à promouvoir, fournir et protéger la santé mondiale.

Alors que le monde navigue à travers diverses crises, l'année à venir pose un test crucial pour l'humanité, mettant à l'épreuve la réponse collective aux défis mondiaux croissants.